Pascal Speter

Amazon VS Gafa

Il y a quelques jours, j'ai lu dans la presse que le grand patron d'Amazon, Jeff Bezos, qui a annoncé qu’il pense répercuter la taxe Gafa sur ses vendeurs en France, donc sur ces consommateurs. l’entreprise américaine est devenue la spécialiste de l’optimisation fiscale.

 

Amazon, tout le monde connaît ! Que ce soit pour sa boutique en ligne, pour ses tablettes, ses liseuses et maintenant pour ses séries télévisées, cette multinationale va bientôt réussir à devenir le magasin qui vend absolument tout.

Pour comprendre l’empire amazone voici un peut d’histoire:

Quand Jeff Bezos a plaqué le secteur de la finance pour lancer sa librairie en ligne, dans les années 1990, il a d’abord songé à implanter son entrepôt dans… une réserve indienne. Le site présentait l’avantage d’être proche de San Francisco et d’offrir une fiscalité allégée. Son plan ayant échoué, le fondateur d’Amazon s’est rabattu sur la ville de Seattle, dans l’Etat de Washington, où les impôts locaux sont toutefois plus doux qu’en Californie ou à New York.

 

L’optimisation fiscale est certes pratiquée par tous les géants du numérique. Mais chez Bezos, cela tient de l’obsession. Depuis l’origine, il a organisé son groupe de telle sorte qu’il est très difficile de chiffrer l’étendue réelle de son activité par pays. Et donc de prélever l’impôt. Selon les comptes déposés au Luxembourg pour 2016, Amazon Europe a réalisé 21,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Mais ce montant n’intègre ni les revenus de sa marketplace, ni ceux du cloud ou de la publicité. Le bénéfice déclaré est, lui, lilliputien : 60 millions d’euros. Et l’impôt final est de 16,5 malheureux millions d’euros.

 

Quelques chiffres :

  • 196 millions d'euros de redressement toujours réclamés par le fisc français pour la période 2006-2010.
  • 250 millions d'euros d'avantages illégaux, selon Bruxelles, à rembourser au Luxembourg pour la période 2006-2014.
  • 1 milliard d'euros de chiffre d'affaires déclaré en France en 2015.

 

Sa réserve d’Indiens en Europe, c’est donc le Luxembourg, réputé pour son insolent dumping fiscal. Les clients français d’Amazon ne l’ont sans doute pas remarqué, mais jusqu’en 2015 leurs achats étaient facturés par sa filiale du Luxembourg.

 

Amazon est aussi loin d'être aussi soucieuse de ses employées qu'elle l'est de ses actionnaires et en achetant des produits sur leur site, on met en avant un modèle de société globalisé et uniformisé qui fait froid dans le dos ! Et si vous pensez que ce que je dis tient du compte de fée, sachez, qu'en France, l'impact du géant américain se fait déjà sentir.

 

Et oui, nous avons de moins en moins de librairies dans notre beau pays, et même si tout n'est pas de la faute d'Amazon, c'est sûr que le fait de commander ses bouquins sur internet ne va pas aller dans le sens de la préservation des commerces de nos ville. Pour illustrer mes propos, il n'y a qu'à prendre l'exemple le nombre de libraires qui on fermer sur Marseille ou Aix-en-Provence rien que ces 10 dernier année.

 

Et puis dernièrement, pas mal de journaux en ont rajouté une couche en se faisant l'écho des conditions de travail plus que spartiates qui règnent dans les entrepôts du géant au sourire orange.

 

Pauses minutées à la seconde, interdiction de parler entre salarié, podomètre pour contrôler le rythme de travail...c'est pas franchement ce qu'on peut avoir en tête quand il s'agit du bien-être et de l'épanouissement du personnel.

 

Depuis des années j’achete mes livres chez le libraire à côté de chez moi ou dans des librairies indépendantes. Ils faut favoriser les libraires indépendants plutôt que de continuer à engraisser Jeff Bezos.

Le développement d’Amazon s’arrête par au livre ou à la culture, en trouve de tous sur leur site. La stratégie d'amazon de reporter la taxe sur ces revendeurs est inacceptable ! Mais pour tout vous dire… sa m'étonne par venant d'Amazon. D'autres multinationales sont dans le collimateur de Bercy (Facebook, Google, Appel, ...)

 

Comme pour l’alimentation, je prône pour la consommation locale. Si chacun fait l’effort de de Consommer local chacun fera sa part sur deux points l’écologie et la Défense de nos commerçants.

 

Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés et atterrés observaient, impuissants, le désastre. Seul le petit colibri s'active, allant chercher quelques gouttes d'eau dans son bec pour les jeter sur le feu. Au bout d'un moment, le singe, agacé par ses agissements dérisoires, lui dit : 

- Colibri ! Tu n'es pas fou ? Tu crois que c'est avec ces gouttes d'eau que tu vas éteindre le feu ?

- Je le sais, répond le colibri, mais je fais ma part

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