Pascal Speter

Vote du budget primitif

Le 23 janvier 2024, quelle surprise exquise, lors de mon grand retour au conseil municipal, une fois de plus j'ai eu le privilège inouï de me taire. C'est tellement rafraîchissant de voir à quel point la démocratie est choyée depuis 2020. N'oublions pas que tous les membres du conseil municipal, même ceux qui sont dans l'opposition, ont été élus, ce qui implique que nous représentons les habitants de Trets avec autant d'éclat que la majorité. Il est si important pour nous de rendre compte de nos activités auprès du conseil municipal, sinon comment pourrions-nous justifier notre existence en tant qu'élus ? Heureusement que l'opposition à Trets est un feu d'artifice permanent avec nos questions, sans quoi nos réunions tourneraient au cercle infini et les séances seraient aussi palpitantes qu'une conférence sur la peinture sèche. Mais fort heureusement, nos chers concitoyens présents à chaque conseil peuvent attester du contraire avec une verve éclatante.

La délicieuse modestie de Pascal Chauvin le conduit à croire qu'il est l'unique détenteur de la vérité absolue et que tout ce qui émane de son esprit est infaillible. Nos opinions peuvent parfois coïncider avec les siennes, parfois pas, mais bien sûr, nous avons le privilège de l'exprimer. Que notre point de vue ne soit pas en accord avec celui de la "majorité" importe peu au fond. Ce qui réellement importe, c'est l'intérêt général et non les petits arrangements entre amis, le clientélisme ou les passe-droits... Pascal Chauvin se complait donc dans son dogmatisme permanent et divise les habitants entre eux.

Ah, revenons sur le vote du budget primitif, un moment si palpitant. Contrairement aux contes de fées que le maire aime tant se raconter pour s'auto-rassurer, nous n'avons évidemment pas applaudi des deux mains ce budget d'une ambition débordante. Non, loin de là ! Ce budget manque cruellement de panache et d'élan. En fait, il est aussi excitant qu'une soirée chez Mamie un samedi soir. Soyons honnêtes, la majorité municipale semble naviguer en eaux troubles sans boussole ni cartes. Le maire se contente d'être le gardien zélé du square central, réparant patiemment les bancs usés qu'il a lui-même négligés pendant des lustres tout en prétendant moderniser à tout va. Tout cela au jour le jour, sans vision à long terme bien sûr ! Pour Pascal Chauvin, Trets n'est rien d'autre qu'un terrain de jeu grandeur nature version Monopoly.

Ah bien sûr, Trets est un petit paradis terrestre grâce à son incroyable vitalité associative, ses commerçants hors pair et ses habitants si charmants. Mais franchement, pourquoi se satisfaire de si peu ? Où est donc passé le futur radieux promis ? Les initiatives, les équipements flambant neufs, on en parle ? Bon d'accord, quelques travaux ont timidement pointé le bout de leur nez en ce début glorieux de l'année 2024, notamment sur la place de la gare et la rue Cassin. Mais avouons-le, niveau organisation c'était du grand art : zéro planification en amont, tout a démarré en même temps pour corser le jeu et rendre la vie tellement plus pimentée pour tous les chanceux résidents. Ah oui, une chose est sûre, Pascal Chauvin peut dormir tranquille : sa communication omniprésente (gracieusement financée par les âmes charitables du coin) restera gravée dans les annales. Mais bon sang où sont passées ses réalisations concrètes et ses projets révolutionnaires ?

Quelle surprise ! Il est tellement incroyable de voir comment il réussit à s'approprier des projets qui, en fait, ont été lancés par l'ancienne majorité.

Ah mais oui, bien sûr, on peut se poser la question existentielle de l'année : "Où diable part notre cher argent ?" Parce que bon, clairement, dilapider l’argent publique dans des projets aussi inutiles que superflus sans penser à l'avenir de nos chères têtes blondes, c'est juste du grand art !

Ah, le fameux Plan école tant attendu qui devait débuter en 2023 selon le programme du candidat... Oh surprise, en 2024, toujours rien à l'horizon ! Bien sûr, il suffit de lever les yeux pour admirer ces communes si pleines d'énergie qui multiplient les projets, construisent des parkings à foison, investissent dans la culture, chouchoutent leur jeunesse, métamorphosent entièrement des quartiers... Et puis, il y a Trets. Toujours aussi discrète et effacée dans son coin.

Il y a quelques mois à peine, Pascal Chauvin se lamentait sur la complexité de diriger une commune telle que Trets. Oh, quel aveu touchant d'humilité ! Il était si sincère dans son admission d'incompétence. J'en suis presque persuadé qu'il laisse généreusement son DGS s'occuper de tout le reste.

Oh, quelle surprise, je n'ai bien sûr pas soutenu ce budget car c'est tellement rare que toutes ces promesses imaginaires se réalisent en réalité. Ces chiffres magiques ne sont rien de plus que de simples tours de passe-passe comptables :

Acte 1 : Le Débat d'Orientation Budgétaire. Des promesses à foison. Rien n'est trop beau. Les paroles s'enchaînent.

Acte 2 : le Budget Primitif. Les règles se font plus strictes et l'illusion s'évanouit déjà.

Acte 3 : le compte administratif. Les promesses non tenues se transforment en excédents magiques. Un trompe-l'œil qui semble indiquer que nous avons fait des économies.

Nous voulons clairement plus de transparence et moins de jeux politiques.

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