16 Août 2020
Nous le savions, Monsieur Gérard LARCHER, actuel président du Sénat et, à ce titre, celui qui serait appelé à diriger les affaires du pays en cas d’empêchement du Président de la République, est un grand amateur de chasse.
Ce que nous savions moins, c’est qu’il est aussi un grand démocrate. En témoigne la lettre adressée le 28 juillet dernier à son Cher ami Daniel ROQUES, président de la FACCC (Fédération des Associations de Chasseurs aux Chiens Courants).
… je tiens à vous assurer de l’attention qui sera la mienne quant à l’avenir que pourrait connaître cette initiative.
Il visait le RIP pour les animaux. Est-ce à dire que Monsieur LARCHER entend mettre tout son poids (qui est fort conséquent au demeurant) dans une bataille pour entraver un processus législatif inscrit dans la constitution depuis 2008 ?
Manifestement, le RIP pour les animaux inquiète.
Il inquiète ceux qui exploitent les animaux, pour leur plaisir ou pour leur profit, au mépris le plus total des souffrances qu’ils infligent.
Il inquiète une certaine classe politique, protectrice des précédents pour des raisons que nous nous abstiendrons d’évoquer ici. Ils n’ont pas compris (à moins qu’ils l’aient trop bien compris) que ceux dont ils défendent les intérêts ne représentent plus qu’une minorité parmi l’électorat français dont ils sont totalement déconnectés, ce que pourrait bien démontrer ce RIP.
Compte tenu de sa position, s’opposer au principe même de ce projet de RIP relève de la félonie, et le faire de façon quasiment publique relève du cynisme.
Quant à Monsieur Daniel ROQUES et à tous ceux qui, comme lui, tentent de jouer de leurs relations haut placées et bienveillantes pour entraver le cours d’un processus démocratique, même si leur angoisse s’accroit à mesure que paraissent les sondages (75% des français se disent favorables au RIP, selon un sondage publié sur la page FB de la FACCC le 30 juillet et sur son site même), cette angoisse ne sera jamais comparable à celle du cerf pourchassé par les chiens entre les dents desquels, épuisé, il finira déchiqueté.
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous ayez le droit de le dire.
Si cette phrase, que l’on attribue à Voltaire, est apocryphe, Monsieur LARCHER Gérard serait néanmoins bien inspiré de la méditer !
Mais cette phrase, un nombre très significatif de parlementaires l'ont bien comprise. A celles-là et à ceux-là nous voulons témoigner notre gratitude et notre respect.