Pascal Speter

L’Éducation n’est pas une marchandise

Je regrette désormais ce choix et mon vote

Le conseil municipal du 7 juin 2022 était crucial pour la vie quotidienne des habitants de Trets. À l'ordre du jour figurait la décision de confier la gestion des 2 crèches municipales à un délégataire de service public (DSP).

Parmi les 4 concessionnaires présentés, j'ai voté "pour" à l'époque, soutenant la candidature de l'ifac qui, selon moi, constituait la meilleure des 4 propositions proposé. Cependant, avec le recul de 21 mois, ce vote prend une toute autre dimension. Avant les scandales des crèches en France révélés dans les livres "Babyzness" et "Le prix du berceau", Je regrette désormais ce choix et mon vote. Il est difficile de ne pas repenser à ces faits qui ont secoué l'une de nos crèches, d'autant plus qu'une enquête est en cours.

À l'époque, la cheffe de file du groupe Trets avec vous, Stéphanie FAYOLLE-SANNA avait démissionné de cette commission, un geste qui semblait anodin, mais qui révèle aujourd'hui toute sa portée. Des questions légitimes sur la protection des services publics et du service rendu se posent.

Une DSP éloigne le service d’intérêt général donné par les agents de notre collectivité. Cela équivaut à la privatisation et à l'externalisation d'emplois publics pour ces deux structures municipales.

Depuis le début de son mandat, la mairie de Trets favorise la DSP au lieu de renforcer le réseau municipal de la petite enfance. La DSP consiste à confier des missions de service public à une entreprise privée ou une association via un contrat.

L'éducation ne doit pas être réduite à une simple marchandise

Sous prétexte d'économies et de flexibilité, le maire de Trets opte pour une politique qui impacte l'emploi et les services publics. Cette approche s'inscrit pleinement dans une logique et doctrine ultra-libérale.

Actuellement, la municipalité fait des concessions aux grands groupes, mettant en avant leur rentabilité au détriment du bien-être des professionnels, des enfants et des usagers.

Certes, les projets éducatifs actuels peuvent sembler attractifs avec des concepts comme le Pikler, Montessori, Steiner, Malaguzzi, Dolto, mais je crains que la rentabilité ne prenne le pas sur l'éducation. L'éducation ne doit pas être réduite à une simple marchandise. La marchandisation et la privatisation de l'éducation résultent souvent du manque d'écoles publiques de qualité et de choix politiques favorisant le secteur privé au détriment de l'éducation publique.

Les habitants de Trets ne bénéficieront en rien de ces externalisations. L'avenir montrera ce que signifie réellement la libéralisation de la petite enfance.

Je soutiens une éducation publique et un service public de qualité pour tous.

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Lorsque l'état finance l’éducation avec de l’argent public, assurez-vous que vous soutenez une éducation gratuite, publique et de qualité !
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